Couple: pourquoi a-t-on peur de rompre?

 

25/12/2012 Ennui, disputes, baisse du désir… Peu à peu, l’envie de la séparation se précise. Mais au moment d’agir, le doute surgit. Qu’est-ce qui nous retient ? 

Lorsque j’ai quitté mon mari, j’ai été ébahie par le nombre de gens qui m’ont dit : “Si j’avais du courage, je le ferais aussi” », raconte Cécile. Elle-même a attendu trois ans avant de prendre sa décision : « Je n’étais pas prête. Je savais que ça allait être long et difficile. Il fallait que je sois assez costaud moralement. » La vie commune est devenue pesante, éprouvante, compliquée. On a l’impression d’avoir tout essayé ; pourtant, rien ne s’améliore. Ennui, distance, disputes, baisse du désir… Faut-il penser à la rupture ? Insidieusement, l’idée mûrit et s’impose. Mais de là à l’appliquer… Au fond de soi, on sait parfaitement qu’il faut partir, mais on hésite, on doute, on tente de se reprendre… De quoi a-t-on peur ? Nous vous proposons de découvrir deux de nos craintes.

La peur de faire souffrir

Personne n’a envie de faire souffrir l’être qu’il a aimé. Surtout si l’on n’a rien à lui reprocher. Pourquoi la seule idée du départ fait-elle surgir un torturant sentiment de culpabilité ? Immédiatement, on se voit dans la peau du « méchant » à qui tout le monde reproche sa cruauté, car il abandonne l’être pour qui il est tout. « Je n’avais rien à lui reprocher, il était adorable mais je ne l’aimais plus. Je m’en suis voulu, mais je n’y pouvais rien », raconte Julia, 22 ans. La disparition du désir sexuel a signé le désamour. Elle décide de quitter Stéphane en douceur. Elle lui parle autonomie, indépendance, sorties entre copines. Il ne comprend rien (ne veut rien comprendre ?) et, au fond d’elle-même, un doute s’insinue : « Et si je faisais fausse route ? Est-ce que c’est vraiment fini ? » 

Les enfants, une fausse bonne raison de rester

« Les couples restent ensemble en partie pour les enfants, reconnaît Jean-Claude Kaufmann, sociologue. En réalité, c’est aussi la facilité du quotidien, que les hommes et les femmes ont peur de remettre en cause. » « C’est faire porter une très lourde responsabilité aux enfants, qui auront le sentiment que, s’ils n’étaient pas là, leurs parents seraient plus heureux. Les enfants se sentent toujours coupables de ce qui ne va pas. » déclare de son côté Robert Neuburger, psychiatre et thérapeute de la famille et du couple. Les enfants sont d’ailleurs du même avis et considèrent qu’il est plus difficile d’avoir des parents qui ne s’entendent pas que des parents séparés.

Chiffres

Le nombre de divorces a été multiplié par quatre depuis 1960.
Aujourd’hui, près d’un mariage sur deux se termine par un divorce.
Les ruptures se produisent de plus en plus tôt, surtout vers la quatrième année de mariage.
Trois ans après une séparation, 60 % des hommes et 45 % des femmes (37 % 
de celles qui ont des enfants) vivent à nouveau en couple.

Source: https://www.psychologies.com

Commentaires

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